Islande en hiver - Cote Sud - J16 Jokulsarlon (le retour) et Svinafelljokull

Après une nouvelle nuit à surveiller le ciel, je ne suis pas vraiment en forme ce matin mais content de repartir à Jokulsarlon avec une meilleure lumière.

Les morceaux d'iceberg attendent que la mer les reprenne. Ils ont des formes improbables: je vois beaucoup d'animaux, immobiles, comme des tours de guet translucides posées sur la plage noire.

Islande, terre de contrastes. Les glaçons géants renvoient une lumière pure et éclatante alors que les grains de sable noir absorbent la lumière comme un trou noir. Terre de feu et de glace, de montagnes et de mer, de désert et de vie. Pays où les habitants sont friands des dernières technologies mais croient encore aux légendes elfiques de leur passé... J'adore ce pays.

La mer recouvre le sable, les géants tremblent parfois dans l'écume, et lorsque l'eau se retire et creuse un sillon autour des icebergs, elle laisse un film brillant qui reflète les couleurs pastel du ciel matinal. Leurs tons changent au gré de l'écume et du mouvement de l'eau, la mer se retire, le sable luit un moment et reprend sa texture mate, juste avant qu'une nouvelle vague parte à l'assaut des glaçons et le ballet recommence, rythmé par le ressac et les crissements des petits graviers, empruntant les variations d'un boléro de Ravel. Parfois l'un des géants émet un craquement ou se laisse emporter par la mer pour revenir un peu plus loin sur la plage... ou se fondre dans son élément originel... la vie, la mort... Mais pour l'instant, je suis pris dans ma volonté de capturer ces moments muni mon grand angle !

Certains glaçons sont couverts de grains noirs tellement ils ont été roulés dans le sable, d'autres sont immaculés, lavés par la mer... ou par l'averse d'hier.

Jacques en plein effort, concentré sur la pose longue

Nous cherchons des formes et des lumières différentes, j'essaie aussi de capter le mouvement de l'eau. Je porte des bottes hautes, c'est un avantage car je peux m'avancer, mais il arrive ... ce qui doit arriver: je juge mal la puissance d'une vague et me retrouve ... mouillé, avec une photo souvenir de l'instant 'juste avant'.

Merci à Jacques du coup de main pour le dessalage ! Je laisse sécher le matériel dans la voiture et nous faisons un tour coté glacier. Inquiet pour le matériel, je m'en veux et suis d'autant plus grognon qu'il ne me reste plus que mon 70-200mm pour mes photos de paysages.

Les phoques font la sieste

Les morceaux de glace portent de curieux motifs

Puisque je vous dis que les bottes sont pratiques ! d'autant qu'on évite le premier plan de touristes en pleine séance de selfies.

Un tour à Svinafelljokull, avec une lumière typique

Retour à Vik à coté des dents du Troll de l'autre coté de la plage de Reynisfjara.

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