Tour Matagrin sous la neige
Lors d'une balade récente à la tour Matagrin, je m'étais promis de revenir sous la neige. Un épisode récent nous ayant gâté et les frimas aidant, la neige est restée (elle en attend d'autre dit on chez moi). Voici les photos prises il y a quelques jours.
Pendant la journée, le ciel était au bleu fixe, pas un nuage. Au coucher, il projette de longues ombres et réchauffe la neige d'une lumière orangée. Evidemment, à cette heure et vu la température, personne sur les tables de pique nique, je suis le seul touriste.
La neige fraiche est marquée par les empreintes des lapins, je n'aurai pas à les imiter: le sentier qui monte à la tour est marqué par les traces des voitures qui font l'entretien, je progresse facilement.
La vue est toujours aussi belle du haut de la tour, il fait presque trop beau, aucun cirrhus ne vient troubler le bleu du ciel.
Coté Est, le Mont Blanc se cache derrière la trop habituelle couche de pollution au dessus de Tarare et de Lyon.
Coté Roanne et Nord Ouest, la neige en attend d'autre, le soleil de ces derniers jours n'a pas réussi à la faire fondre.
Loin en dessous, des phares de voitures attirent mon attention: je n'avais pas remarqué l'autoroute qui serpente à la sortie du tunnel.
Le bleu de la nuit s'installe doucement et les villages alentour s'éclairent. Les premières étoiles sont visibles, on voit bien la grande ourse au centre de la photo.
La constellation d'Orion est déjà haute dans le ciel d'hiver alors que la soirée démarre à peine.
Il commence à faire vraiment froid en haut de la tour (1004m d'altitude d'après les panneaux), je redescends profiter de l'ambiance calme et reposante, du bruit de la neige qui craque sous les arbres et crisse sous mes bottes. J'ai l'impression d'être dans une station de sport d'hiver mais sans le bruit des moteurs des téléskis et de la sono ambiance techno. L'éclairage de la tour me permet de prendre des photos sans pousser la sensibilité de l'appareil photo. Préférez vous la couleur ou le noir et blanc ?
Je n'ai pas diné, je prends le chemin du retour. Un lapin s'est enfui dans la forêt, a-t-il senti que j'ai une faim de loup ? Je ne lui aurais pourtant fait aucun mal. Il se dirige vers l'étoile polaire, attention à ne pas se faire croquer par la grande ourse !
Vénus, l'étoile du berger me guide pour le retour, nous sommes en Janvier, un bout de galette me tenterait, que vais je rencontrer au bout du sentier ?
Je scrute le ciel derrière la forêt touffue et devine Orion derrière les branches altières de cet arbre aux formes étonnantes. Sa branche la plus basse me montre elle aussi le chemin.
J'arrive près de la voiture, l'étoile du berger est toujours très brillante, je la remercie de m'avoir guidé. Pas d'âne, de boeuf ni de bébé dans un berceau à l'arrivée. Tant mieux, je n'avais ni or, ni myrrhe ni encens. Je prends la voiture et change de cap pour retrouver ma Vénus à la maison.
Juste un tout petit détour par la retenue de Joux où le village et Vénus se reflètent dans les eaux prises en glace.