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Islande en hiver - Snaefellness - J1

Publié par fredamarcy

Islande en hiver - Snaefellness - J1

Et voilà, c'est parti, train à l'heure, avion à l'heure, pas de gilets colorés, tout est parfait. 

Je réalise que je ne suis pas parti en voyage à deux avec un ami depuis ma vie étudiante. A l'époque, mon père me disait que c'est dans ces conditions qu'on juge la qualité d'une relation. J'ai confiance, et l'avenir me montrera que c'est un régal de voyager avec Jacques. Esquissant un sourire, je nous imagine en pleine bagarre de polochons avec nos objectifs. J'ai une bonne allonge avec l'effet de zoom du sigma 150-600mm mais il a un bon bazooka avec son 500mm.Le beau temps est de la partie et après un peu plus de 3 h de voyage, le long de la route qui mène de l'aéroport international à Reykjavik, on aperçoit le rift (? ou en tout cas une faille) sous une légère poudre de neige.

 

Islande en hiver - Snaefellness - J1
Islande en hiver - Snaefellness - J1

Nous louons une voiture 4x4 elle est équipée en standard 'hiver islandais': pneus cloutés indispensables pour circuler en dehors de la route 1. Nous faisons l'impasse sur les nombreuses assurances supplémentaires proposées ici en comptant sur la couverture de la carte de paiement, et ferons une économie substantielle. Gros plus, les voitures sont équipées d'un wifi fonctionnel et rapide, c'est génial pour le copilote: se repérer et se tenir au courant de la météo et de l'état des routes. 

Le temps de récupérer la voiture et de faire quelques courses, nous déposons nos affaires dans le gite airbnb. Les conditions d'entrée et d'accueil ont changé en 20 ans: les locations sont très bien organisées, on sent que c'est très rodé, un peu impersonnel car on récupère sa clé dans une boite à clé sécurisée par code. A l'intérieur, l'ambiance fait un peu auberge de jeunesse, sans le dortoir commun.

La nuit commence à tomber. Nous sommes le 9 Février, le soleil est encore assez fainéant: lever vers 9h30 et coucher vers 17h30. Nous gagnerons presque 2h de jour pendant les 18 jours de voyage et c'est d'autant mieux que le soleil est toujours bas sur l'horizon y compris en pleine journée. 

le lac du centre ville est gelé, les promeneurs l'empruntent sans souci apparent, oies et canard sont attroupés dans les parties non gelées sur les bords, peut on dire ses berges ? car on ne voit pas toujours la différence entre le lac et les bordures. Je ne suis pas forcément rassuré, mais je m'essaie à marcher sur le bord du lac. J'aurais surement pu être plus téméraire ici et moins plus tard, mais ce sera un autre jour...

Islande en hiver - Snaefellness - J1
Islande en hiver - Snaefellness - J1

J'avais initialement prévu une sortie Reykjavik by night à l'occasion de la fête des lumières locale. Mais le ciel est dégagé et après un frugal repas, nous partons vers la pointe située à l'Ouest de Reykjavik, espérant trouver une aurore.

Bingo ! mais nous ne sommes pas seuls et la lumière du ballet incessant de voitures qui se garent en plein phares n'arrange pas nos affaires. La marée semble haute et nous ne pouvons pas nous isoler du parking. Je n'en suis pas à ma première photo de nuit, mais c'est ma première aurore. Je jubile mais suis surpris par la foule. Des photographes équipés et pas mal de personnes qui passent juste pour voir et essayent de prendre leur photo au smartphone, le plus souvent sans pied ni support. Nous en profitons pour faire nos premiers réglages, puis j'ai l'impression que le phare projette son rayon vert sur la cote, au Nord de Reykjavik et j'essaie de le capturer en évitant les panneaux/poteaux et tout ce qu'on peut trouver sur un parking, tout en évitant les embruns quand je m'approche de l'eau. Quand je dis rayon vert, pour être honnête, je voyais plutôt une lumière blanchâtre ce soir là. Lors des nuits suivantes où la pollution lumineuse était faible, les aurores m'ont paru vertes mais Jacques ne les voyait pas colorées. J'imagine que pollution lumineuse et sensibilité individuelle ont une influence sur notre perception de ces phénomènes. 

Les aurores sont dues aux particules ionisées du vent solaire qui viennent interférer avec les ions et les atomes de notre atmosphère; leur localisation et leur forme sont dues à l'influence du champ magnétique terrestre. Si vous souhaitez comprendre comment les aurores se produisent, et comment les photographier, je vous conseille l'excellent site de Bastien Foucher.

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