/image%2F1253882%2F20141010%2Fob_279738_img-2088.jpg)
Le ciel était clair, pas de vent, les flamands roses se préparaient pour la nuit en craquetant doucement pendant que Vénus descendait doucement vers l'horizon.
Merci à mes amis Montpelliérains de m'avoir fait découvrir ce havre de paix caché au milieu de l'étang.
Princesse éthiopienne, attachée nue sur un rocher pour être dévorée par les monstres marins en raison de la jalousie que sa beauté inspire, elle est sauvée par Persée qui l'épouse. Leurs enfants sont à l'origine des perséides et on en reparlera surement ici. Après sa mort, elle est placée par Athéna parmi les constellations près de Persée et de sa mère Cassiopée (j'ai révisé mon wikipedia avant d'écrire ;) ).
Je voulais vous la faire découvrir, et plus précisément la galaxie d'andromède, une belle galaxie spirale. C'est la plus proche de la voie lactée, à quelques millions d'années lumière quand même: ce n'est pas demain que Thomas Pesquet y a atterrira ! Mais elle se rapproche rapidement, à quelques 430 000 km/h (attention au coup de flash sur l'autoroute). La collision étant prévue pour dans quelques milliards d'années, je ne suis pas sur que nos gendarmes aient l'occasion de l'arrêter et de verbaliser.
Et puis d'ici là, j'aurai (peut être) appris comment améliorer mes photos de ciel profond.
Pour les mordus de la technique, la photo est une compilation de 14 clichés de 2 min (ISO 1600, F6.3, focale 339mm) obtenus grâce à un suivi avec la monture équatoriale Star Adventurer et traités sous photoshop/lighroom.
Sur les conseils de Jef, je suis parti découvrir la plage de l'Espiguette au Grau du Roi, par une nuit claire bien étoilée. Il parait que c'est une plage naturiste, mais fin Octobre en pleine nuit, j'ai pensé que je ne choquerai plus personne avec ma tenue de photographe ! Effectivement, la plage était déserte et l'immense parking n'était habité que par trois camping cars dont les occupants se questionnaient sur mon comportement près de leur voiture à une heure aussi tardive. De plus près, mes objectifs étaient visibles sur mon appareil....
la lumière du phare projette l'ombre rasante des portes d'accès au parking...
et éclaire les pins, pas besoin de frontale !
La voie lactée semble sortir des herbes hautes telle un tourbillon d'étoiles
Une promenade à pied faite dans les Monts du Lyonnais il y a plusieurs années m'est revenue récemment à l'esprit. Je me rappelais de jolies collines vallonnées où j'avais traversé prés à vaches, bois de feuillus et terminé dans une forêt de mélèzes dont la clairière était située sur le point culminant des monts du Lyonnais, à un peu plus de 1000 m d'altitude. La tour matagrin est située dans cette clairière.
J'ai eu envie d'y retourner un soir pour assister au coucher de la lune et de vénus, juste après le soleil.
Je suis parti de la maison un peu tard, la lumière rasante du soleil à du mal à pénétrer l'épaisse forêt. L'ambiance est fantomatique et les percées jaunes-orangées contrastent avec les sombres nuances de gris, vert et marron de l'épaisse forêt. Je resterais bien un moment pour capturer ces instants, mais dois presser le pas pour arriver à temps. Je prends juste le temps d'une photo façon 'arbrestraction' de Jérome Pruniaux.
Le soleil projette ses derniers rayons en haut du mont Boussuivre, je redécouvre l'endroit. Depuis mon dernier passage, la tour a été recouverte d'un toit d'ardoises.
J'avais oublié la présence d'un relais herzien ! Pourtant, il ne passe pas inaperçu.
Je monte en haut de la tour en vitesse pour faire quelques clichés de jour, le spectacle est superbe, on voit à 360°: le Roannais, le Beaujolais, les Alpes, le Pilat, le Mézenc, le Forez. La table d'orientation est bien faite et permet de se repérer de suite. Mais c'est déjà trop tard, le soleil n'éclaire plus que les sommets. J'ai à peine le temps de bâcler un panorama coté Nord.
Je me tourne vers l'Est et fige quelques images du Mont Blanc dont le sommet est rougi par le soleil.
Coté Ouest, le ciel se pare de toutes les couleurs
Il est couché, les nuages s'effilochent en rouge
Je suis venu pour la lune et vénus ... maintenant que le soleil est couché, je les vois se détacher sur un ciel encore bleu.
Vénus rougit en descendant dans la brume terrestre.
Je tiens à profiter de ces splendides lumières jusqu'au bout, puis commence à redescendre. Mais comme le ciel reste bien dégagé et que la tour hertzienne n'est pas illuminée, j'en profite pour orner la tour d'une voie lactée discrète mais bien présente.
Je change d'angle pour éviter la pollution lumineuse due aux éclairages de la tour matagrin.
Il fait froid, j'en ai pris plein les mirettes, il est temps de rentrer, retour au parking,
et je ne résiste pas à un cliché supplémentaire en passant devant le barrage de Joux. Les illuminations de la chapelle située au dessus du village forment une torche dont l'éclairage vient rejoindre celui de la voie lactée.
Merci à Carine pour votre accueil et votre disponibilité lorsque je vous ai appelé pour connaitre les heures d'ouverture de la tour matagrin.
Merci à Yves, le globe trotteur pour le prêt du fish eye Samyang 12 mm f2.8 avec lequel j'ai shooté toutes les photos d'étoiles.
J'étais déjà venu de nuit près de cet étang et nous avions réussi à faire quelques belles photos malgré une pollution lumineuse assez présente. Le 29 Septembre, le ciel semblait bien dégagé, mais les éclairages nocturnes de Saint Etienne et Saint Symphorien étaient trop présents.
on devine la galaxie d'andromède à droite de la voie lactée
une voiture passe sur la route au dessus, si la lumière des phares projette une belle ombre, elle a aussi mangé l'éclat de la voie lactée.
Fin Septembre, l'Association Française d'Astronomie et Ciel et Espace organisaient un rendez vous de photographes du ciel. C'était l'occasion de rencontrer des photographes amoureux du ciel, d'apprendre et échanger sur les techniques photos dans une excellente ambiance. Ateliers le matin, travaux pratiques en atelier ou sorties dans la région de Bordeaux l'après midi, mise en application lors des sorties de nuit, il ne restait plus beaucoup de temps pour dormir... d'autant que nous avions des devoirs du soir: un 'concours' était organisé tous les jours avec revue et commentaire des photos produites par chacun.
Merci à toute l'équipe d'organisation (Franck, Olivier, Jean, Eric, Patrick) pour l'organisation, les conseils, la disponibilité, ainsi qu'à l'équipe des villages VTF pour l'accueil, les repas, les extras... Cela restera un excellent souvenir.
Voici les photos que j'ai pu réaliser, reste à mettre les conseils en pratique dans les prochaines sorties:
Premier soir: nous marchons quelques minutes pour nous mettre à l'abri des lampadaires qui éclairent le village et nous retrouvons dans une splendide forêt de pins: photos de ciel étoilé et lever de lune pour ceux qui n'ont pas encore trop sommeil.
Deuxième soir: Thème reflets, le thème m'inspire mais j'abandonne le groupe pour retrouver des amis bordelais que je n'avais pas vus depuis 30 ans.
Troisième soir: Coucher de soleil avec l'espoir de shooter le rayon vert puis ciel profond et circumpolaire.
La nui est tombée, mais point de rayon vert, ce sera pour l'année prochaine.
Quatrième soir: thème libre, décu d'avoir raté la soirée reflets, je décide d'en chasser dans le village, puis fais un détour pour assister au lever de lune où je rencontre deux autres stagiaires. La lune s'élève d'abord toute rousse, puis blanchit, passe entre deux nuages effilés et éclaire le paysage de son reflet argenté. Nous sommes aux anges, quoi de plus normal pour des photographes du ciel ?
La lampe frontale donne à la photo des allures bleu blanc rouge patriotiques, tandis que Cassiopée surveille les cheminées de fées
balade sous la pleine lune
quelques nuits plus tard, sans la lune
Le Jedai est descendu de la voie lactée
Les romains avaient construit un impressionnant réseau d'aqueducs autour de Lyon, dont quatre venant de l'Ouest ou du Nord. L'aqueduc du Gier est le plus long (près de 90 km). Il partait de Saint Chamond, c'était le seul qui arrivait à la Sarra en haut de la colline de Fourvière. Son trajet était en grande partie enterré (en tranchée couverte), avec quelques viaducs, et, particularité notable, comportait des ponts siphons qui permettaient de traverser des vallées longues ou profondes sans devoir construire des viaducs monumentaux par leur longueur ou leur hauteur.
Certains vestiges sont assez bien conservés et sont le thème de randonnées (merci à Germain pour l'idée). J'ai eu envie de les voir une nuit de pleine lune.
Le Chameau à Soucieu en Jarrest.
La lune est presque pleine ...
Si l'éclairage de la construction est parfois du à ma lampe frontale,
... c'est la lune qui éclaire naturellement l'autre face, le chameau se transforme en monstre.
A Mornant, l'aqueduc passe nettement au dessus du ruisseau du Mornantet.
une photo de filé d'étoiles s'impose, mais la condensation qui se forme sur l'appareil m'a obligé à raccourcir le montage.
Un timelapse permet d'apercevoir l'ombre des arbres qui défile sur l'arche du viaduc.
Les géminides sont des pluies d'étoiles filantes observables mi Décembre. Moins connues que leurs homologues en été, elles donnent des trainées courtes mais qui peuvent être intenses et sont particulièrement nombreuses pendant le pic d'activité. Il avait lieu Lundi soir, c'était l'occasion de les prendre en photo.
Cette pluie d'étoiles filantes doit son nom à la constellation des gémeaux dont elle semble provenir. Tel un argonaute amateur, je me suis donc tourné vers Castor et Pollux, les deux étoiles emblématiques des Gémeaux.
Hélas, le ciel était encombré par quelques nuages d'altitude et par les traces de condensation que les avions laissent derrière eux. Eh oui, mon expérience est limitée, et sur le site d'observation que j'avais choisi, les gémeaux sont proches d'un couloir très fréquenté par les lignes aériennes et pollué par les lumières de Lyon. Si vous cliquez sur le lien de ce timelapse, vous verrez le trajet des nombreux avions qui passent de bas en haut sur la gauche de l'écran, et les éclats très brefs de plusieurs étoiles filantes dont le trajet est en général horizontal. Je conviens qu'elles ne ne se voient pas toutes au premier coup d'oeil, dites moi combien vous en comptez et n'oubliez pas de faire un voeu !
Si vous n'en avez vu qu'une, c'est surement celle-ci. Le ciel était assez laiteux, ce qui rend la photo moins réaliste: les nuages n'étaient en fait pas aussi visibles et l'obervation des bolides était agréable. J'ai toutefois interrompu la séance en raison de la condensation sur l'objectif ... et sur le bonhomme !
Castor et Pollux sont les deux étoiles les plus lumineuses au dessus de la croix, à la verticale l'une de l'autre
/image%2F1253882%2F20140927%2Fob_6858e0_img-7985.jpg)
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
