Montier en der
En fin de semaine dernière, j'ai découvert pour la première fois le festival photo de Montier en der. Il m'a impressionné par la qualité des expositions; de photos animalières comme l'ami goupil de Teddy Bracard, la chevêchette de Florent Adamo, l'hirondelle de rivage de Bastien Juif, le castor de nuit par Marc Steichen, le lynx d'Eric Dürr, les lycaons de Christophe Courteau, les photos des associations locales ou plus lointaines et tant d'autres, une mention particulière pour les photos "sentiers perdus" du grand paradis de Stefano Unterthiner où on devinait les animaux dans une ambiance de brume ou de neige .... mais aussi par la qualité des photos de nature, en partant de la macro de fleurs ou la macro focalisée sur la couleur des yeux d'araignées, jusqu'au ciel étoilé des Alpes (Jerome Obiols) en passant par les splendides photos de paysage et de volcans faites par Olivier Grunewald, et sans oublier les photos de nature en lien direct avec le thème de cette année: le réchauffement climatique.
J'ai aussi beaucoup aimé la sélection des photos en lice pour le concours, et bien sur, l'excellente photo de tigre en mouvement primée sur le podium d'objectif nature visible ici !
C'était aussi l'occasion de découvrir une belle région où les grues font halte pendant leur migration. La météo était moins favorable à l'observation des grues que l'année dernière, mes mentors ont donc choisi l'affut sur un étang, lequel s'est révélé riche en autres espèces. Merci à mes amis du club photo pour cette découverte et pour m'avoir supporté pendant ces quatre jours.
Voici quelques photos du lac à proximité immédiate de notre gite ainsi que le lien vers les espèces observées. L'ambiance était extra, dommage que la météo n'ait pas suivi.
- Ambiance au poste d'affut
- Aigrettes
- Canards
- Cormoran
- Cygne
- Grèbe castagneux
- Grèbe huppé
- Grue
- Héron cendré
- Martin pêcheur
- Mouette
- Moyen duc
- Ragondin
Et puis un grand merci aux organisateurs et aux 600 bénévoles qui, malgré le contexte, savent mettre en valeur 2000 photos, organiser ateliers et conférences et accueillir plusieurs dizaines de milliers de personnes (46000 l'année dernière) avec la plus grande gentillesse.
Lune et étoiles au barrage
Hier au coucher du soleil, le ciel était plus dégagé que prévu. Malgré la présence de la lune, je suis parti repérer un site d'observation des étoiles.
Quand je suis arrivé sur place, le soleil avait laissé place à une lueur diffuse orangée et le bleu de la nuit gagnait progressivement la partie.
J'étais attendu par un héron au long bec emmanché d'un long cou. Ma présence ne le perturbait pas outre mesure et, contrairement à la fable, il ne dédaignait pas les poissons. Ce n'est que lorsque j'ai sorti le téléobjectif qu'il m'a pris en grippe et s'est envolé vers des cieux qu'il jugeait plus surs, au risque de se contenter d'un limaçon pour le dessert.
Tant pis, puisque j'ai le téléobjectif en main, je fais un gros plan sur les ombres des cratères de la lune avant qu'elle ne disparaisse à l'horizon.
Le croissant de lune est finalement rejoint par les nuages d'altitude prévus par les météorologues. Il n'en finit pas de descendre à l'horizon, allongeant son reflet sur le lac, mais n'éclairant que faiblement les berges. Les reflets orangés de l'horizon ouest cèdent progressivement la place au bleu/noir de la nuit.
Il commence à faire nettement plus frais, j'ai besoin de bouger et fais le tour du lac pour repérer une zone d'où je pourrais lancer un panoramique de la voie lactée lors de ma prochaine visite.Une voiture passe dans la forêt et s'arrête pas très loin de moi. Le gardien des lieux m'a pris pour un braconneur: le lac est une réserve privée, il me laisse finir mes photos, mais je ne suis pas sûr de pouvoir revenir une autre fois et encore moins de passer une nuit ici. Dommage, le site est sympa...
Ne sachant pas trop s'il me donnera l'autorisation de revenir, je profite du temps présent. Carpe diem disait mon prof de latin, ce que, vu les circonstances présentes, le héron aurait surement traduit le jour de la carpe). Avant de partir, je m'essaie à une photo de reflets d'étoiles dans une zone d'eau stagnante et à une photo panoramique de la voie lactée.
Ragondins
Dégouté par les massacres à Paris, j'avais besoin de prendre l'air. Je suis sorti avec mon appareil à rencontre du ragondin.
De loin, il ressemble à un castor dont la queue serait cylindrique. De près, on remarque ses dents de couleur orange vif. Souvent considéré comme un nuisible chez nous, c'est un animal importé dont le prédateur naturel est le caïman, l’alligator, le puma. J'ai photographié le ragondin, facile à voir et à approcher... Pour de belles photos des prédateurs, caïman et alligator, voir le site de Jacques, l'excellent photographe voyageur, avec en prime de superbes jaguars !
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JAGUAR-PANTANAL-BRESIL - jacques poulard
Le Pantanal, situé dans le Mato grosso au Brésil à la frontière de la Bolivie est une des plus grandes zones marécageuses du globe,refuge d'une multitude d'espèces animales. Le rare jaguar y ...
http://www.jacquespoulard-photo.fr/2015/11/jaguar-pantanal-bresil.html
j'en ai profité pour dire bonjour aux grincheux de l'étang qui m'ont tenu compagnie pendant l'éclipse de lune.
Photopeintures
Les photos présentées arbrestractions) et par Cathy Bernot (horizons bleu garance) ressemblent plus à des peintures qu'à une photographie. Elles ont malgré tout été réalisées sans trucage et sans photoshop. J'ai essayé de m'amuser à générer le même type de flou. L'exercice est difficile, je n'y suis pas arrivé mais au moins, je me suis amusé...
par Jerome Pruniaux (Ainsi la photo ci dessous prise dans une forêt d'épicéas au 1/60° de seconde ...
donne une ambiance totalement différente si on la prend au 1/6° de seconde en imprimant un mouvement vertical à l'appareil.
De même avec les deux photos ci dessous, dont le cadrage est strictement identique en dehors du mouvement vertical pendant le déclenchement.
ou encore lorsque la scène a un fort contraste de lumière (clairière/forêt dense)
ou encore lorsque les couleurs sont intenses, comme dans la forêt de feuillus ci dessous ...
...qui devient un jeu de lumières dont la couleur varie selon le cadrage.
et le mimétisme est encore plus fort dans le brouillard où la photo ci dessous ....
...devient ...
Ma chère et tendre n'aime pas, ce n'est plus de la photo me dit-elle, mais c'est un regard différent qui fait ressortir une ambiance et la rend plus intense. J'aimerais tester la technique devant une scène lacustre. Ce sera pour une prochaine fois ...
Jeux de lumières dans la forêt
Un rayon de soleil transperce le rideau de brouillard dans une belle forêt de feuillus. j'ai toujours rêvé d'immortaliser ce moment trop souvent fugace. Je me précipite vers le pied de cet arc en ciel monochrome et joue aux ombres chinoises en agitant les bras, les pieds, comme un bébé qui découvre une lampe magique.
Comme un écho, la lumière dessine d'autres formes en se frayant son chemin parmi les branches.
La lumière est à la fois douce et chaude, son tracé est clair, bien dessiné et contrasté, les rayons pointent leur doigt dans toutes les directions, laissant quelques ombres en arrière plan.
Les rayons changent continuellement de direction, dans un lent ballet aérien silencieux. Chaque seconde est différente de la précédente et, malgré tout, j'ai l'impression que le temps s'est arrêté.
La forêt est silencieuse. S
les oiseaux chantaient. Ici, je n'entends que le bruit de mes pas. Ont ils oublié leur texte devant la beauté du spectacle ou leur chant est-il englouti par ces ténèbres lumineuses ?Les rayons jouent dans les branches d'un grand chêne, le rendant encore plus majestueux et je me sens encore plus petit.
Le chemin s'enfonce un peu plus dans la forêt, le brouillard devient plus dense, je m'attends à découvrir un chevreuil ou un elfe qui traverse la route. La lumière céleste éclaire sol et feuillages de son doigt magique. Elles semble tomber du ciel. Est ce un signe de dieu ? ou d'une déesse ? Les traces de pneus sur la route peuvent laisser penser qu'il s'agit d'une déesse. Oui, c'est surement cela: une DS Citroen.
Et à nouveau, la lumière change, la route et sa déesse disparaissent dans la brume.
Brumes d'automne
C'est l'automne
Il y a de l'eau sur Mars
A la rencontre de Vénus et de Mars
Hier matin, avant le lever du soleil, j'ai laissé ma Vénus dans les plumes de son oreiller et suis monté au dessus des nuages pour voir une autre Vénus, laquelle avait rendez avec Mars. Et j'ai pu immortaliser la rencontre !
Vénus est le point lumineux le plus brillant et mars est le petit point rouge/orangé juste au dessus d'elle.
Voici qui devrait vous permettre de les repérer plus facilement.
Jupiter n'est pas bien loin, au moins en apparence (c'est le point le plus lumineux à 13h) et, sur la photo suivante, quelques minutes plus tard, la station spatiale internationale assitait à leurs ébats: voir la trainée blanche qui passe à leur pied (pour autant qu'on puisse traiter la station spatiale de trainée).
Puis j'ai pris mon temps pour redescendre, en admirant le lever du soleil sur le Mont Blanc, Lyon étant recouvert par une mer de nuages.
Les aigrettes des pissenlits étaient aussi contemplatives que moi.
mais le brouillard cachait aussi des extraterrestres...